La fermeture forcée du site Megaupload a donné du tonus à la campagne contre le téléchargement de la Motion Picture Association of America (MPAA). Le syndicat américain du film dirige désormais ses attaques vers cinq autres sites populaires de partage de fichiers.

À la fin de la semaine dernière, le studio hollywoodien Paramount Pictures a transmis à la MPAA ainsi qu'au département américain de la Justice une liste de cinq sites de partage de fichiers identifiés comme «délinquants.» Ces sites sont DepositFiles, Fileserve, MediaFire, Putlocker et Wupload.

Paramount Pictures et son directeur international de la protection du contenu ont affirmé avoir enclenché des démarches judiciaires afin que ces sites connaissent le même sort que Megaupload, que la MPAA décrit comme «des répertoires délinquants qui ne font pas que distribuer des films et des séries télé volés, mais qui en tirent un revenu en le faisant.»

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Évidemment, la MPAA souhaiterait voir la justice américaine agir rapidement afin de faire fermer ces sites. «À mesure que la transmission de contenu vidéo sur internet gagne en volume, la menace que ces sites qui font de l'argent à partir de matériel volé augmente tout aussi rapidement», a également indiqué le syndicat du film à l'occasion d'une conférence sur le droit d'auteur qui a eu lieu à New York, la semaine dernière.

La réaction des gestionnaires des sites visés est mixte, mais la manoeuvre de la MPAA semble faire mouche. En janvier dernier, alors que le site Megaupload était fermé et que son fondateur, Kim «Dotcom» Schmitz, était confiné à la cellule d'une prison néozélandaise, le site Fileserve a cessé une partie de ses activités, craignant sans doute d'éventuelles représailles.

De son côté, le PDG de MediaFire, Tom Langridge, a exprimé au blogue américain CNET son désir de collaborer avec la MPAA et la justice américaine afin de venir à bout du piratage, arguant que «le site n'est pas dirigé par des bandits».