La Nouvelle-Zélande a débloqué une partie de la fortune du fondateur de Megaupload.com, dont les États-Unis demandent l'extradition, fixant à 60 000 dollars néo-zélandais (48 000 dollars canadiens) le plafond de ses dépenses mensuelles, ont rapporté jeudi des médias locaux.

Kim Schmitz, alias «Kim Dotcom», interpellé le 20 janvier dans sa somptueuse propriété d'Auckland (nord) puis libéré sous caution, estimait ses besoins à 220 000 dollars néo-zélandais par mois.

Mais la Haute cour d'Auckland n'a accordé à l'Allemand, qui aurait engrangé pour la seule année 2010 des revenus de 42 millions de dollars US (34 millions de dollars), que 60 000 dollars néo-zélandais, selon le groupe de médias Fairfax.

La justice a également autorisé cet amateur de voitures de luxe à utiliser sa Mercedes, affirme le quotidien New Zealand Herald.

Les avoirs de Kim Schmitz ont été gelés en attendant l'examen de la demande d'extradition des États-Unis, fixée au 20 août.

Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site Megaupload, qui affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web, a été fermé le 19 janvier.

La justice américaine accuse les responsables du site d'avoir tiré 175 millions de dollars US d'activités criminelles et causé un préjudice de 500 millions aux détenteurs des droits, en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.

Les autorités américaines ont indiqué qu'elles réclameraient la peine maximale de 20 ans de prison, en cas de procès aux États-Unis.