Dans la foulée de nombreuses autres sociétés du secteur technologique, Intel, le géant américain de la puce informatique, veut sortir de sa zone de confort et songe à lancer son propre service de télévision par internet. L'objectif : créer un câblodistributeur virtuel dont la formule semble s'inspirer de celle de la Google TV.

Intel possède toujours une écrasante avance sur ses rivaux dans le secteur de l'informatique personnelle, mais le fabricant peine tout de même à suivre dans certains créneaux émergents, comme l'informatique mobile ou la télé connectée.

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Ça fait déjà deux ans que Paul Otellini, PDG d'Intel, clame haut et fort la volonté d'élargir le champ d'activité de son entreprise. Au-delà des ordinateurs portables de prochaine génération, qu'Intel surnomme les Ultrabooks, et des tablettes numériques, l'homme d'affaires estime que de nombreux appareils électroménagers gagneraient à être équipés de processeurs informatiques, afin d'échanger un peu plus de données.

Histoire de stimuler ce marché, Intel semble résolue à s'immiscer directement dans la distribution de contenu, et aucun secteur n'est aussi chaud à l'heure actuelle, en Amérique du Nord du moins, que celui de la télévision. Cela explique pourquoi Otellini fait la tournée des dirigeants des télédiffuseurs américains, et, selon ce que révèle le Wall Street Journal, leur propose de créer un nouveau service de télédistribution par internet, entièrement supporté par sa technologie. Cela comprendrait non seulement un accès mobile, mais aussi un accès via un récepteur numérique qu'on brancherait à un téléviseur.

Alors qu'Apple offre du contenu sous forme de location ou d'achat à la pièce, et que d'autres, comme Google et Netflix, peinent à rassembler une masse critique de diffuseurs et de producteurs de contenu, Intel souhaiterait se distinguer en proposant aux téléspectateurs branchés un service mixte, par abonnement et sur demande.

Seul hic, même si Intel souhaite lancer ce nouveau service au plus tard à la fin 2012, elle n'aurait conclu aucune entente formelle à ce jour.