Une organisation de recherche sur les libertés publiques, l'EPIC, a déposé plainte contre Google mercredi pour empêcher le géant de l'internet de fusionner les données des utilisateurs de plusieurs de ses services, dans le cadre de la révision de sa politique de confidentialité.

Le groupe Electronic Privacy Information Center a demandé à un tribunal fédéral d'interdire à Google de fusionner le 1er mars, comme il en a l'intention, les données des utilisateurs de son service de vidéos YouTube, de sa messagerie Gmail ou de son réseau social Google+.

L'Electronic Privacy Information Center a également demandé à la justice de faire intervenir la Commission fédérale du commerce dans ce dossier.

Selon l'EPIC, ces modifications de la politique de confidentialité violent un accord négocié par cette commission avec Google l'an dernier pour résoudre les problèmes de confidentialités posés par son réseau social Google Buzz, ancêtre de Google+, lancé en 2010.

«L'EPIC se trompe sur ces faits ainsi que sur la loi», a répliqué Google dans un communiqué mercredi.

Google a annoncé fin janvier une profonde révision des conditions d'utilisation de ses services et de sa politique de confidentialité, destinée, selon lui, à fournir des recherches, mais aussi des publicités, plus personnalisées.

À compter du 1er mars, les internautes devront accepter cette nouvelle charte pour continuer à utiliser leurs comptes, a indiqué le géant de l'internet qui s'est engagé à protéger les données personnelles de ses utilisateurs, alors qu'il fait face aux pressions d'élus américains à ce sujet.

Google a envoyé une lettre à des parlementaires américains et posté sur son blogue des commentaires afin d'expliquer cette révision de ses règles de confidentialité, qui doit permettre à une charte unique de remplacer à partir du 1er mars, une soixantaine de règles appliquées jusqu'ici.

Les modifications annoncées par Google interviennent alors que la question de la confidentialité sur internet est très sensible et que les faits et gestes de Google en la matière sont scrutés par les autorités de régulation du monde entier.