Maintenant que l'annonce de l'inscription de Facebook en Bourse est derrière nous, plusieurs investisseurs se tournent vers Twitter. Le numéro deux des réseaux sociaux ne génère pas les mêmes revenus que Facebook, mais Dick Costolo, son PDG, pourrait bien être obligé de suivre le chemin tracé par Mark Zuckerberg.

Les 5 à 10 milliards que compte retirer Facebook de son premier appel public à l'épargne feront des millionnaires de plusieurs dizaines de ses employés de la première heure. Les banques d'investissement empocheront aussi leur part du gâteau. Devant une telle situation, des investisseurs et des employés de Twitter ont exprimé leur hâte de pouvoir encaisser à leur tour des sommes comparables.

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Leur PDG, lui, n'a pas la même ambition. Donnant une conférence la veille de la publication par Facebook de ses documents d'inscription à la Bourse, Dick Costolo a bien essayé d'esquiver la question qui revenait sans cesse: à quand le tour de Twitter?

«Ce ne sera pas pour bientôt», a résumé l'entrepreneur de la Silicon Valley. Faisant écho au sentiment ressenti par plusieurs entrepreneurs du secteur technologique, il a expliqué que Twitter n'avait pas d'énergie à perdre dans ce genre d'activité. Selon lui, il vaut mieux gérer la croissance explosive de son service et peaufiner son modèle d'affaires.

«Nous n'avons pas besoin d'ajouter un élément de distraction supplémentaire. Ce qui compte, pour le moment, c'est de s'assurer que le service puisse grossir aussi vite que le demandent ses utilisateurs», a-t-il dit.

Facebook et Google

Ce qui fait saliver les investisseurs, c'est que Twitter semble enfin avoir trouvé la bonne formule pour générer des profits. Ses revenus se seraient établis à 140 millions de dollars US en 2011, un bond de 83% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres compilés par la firme spécialisée eMarketer, mais ce n'est rien encore.

La firme d'analyse ajoute que ses revenus pourraient quadrupler et atteindre les 540 millions en 2014, une croissance exclusivement liée à de l'affichage publicitaire. Il y a deux ans, Twitter a mis en place des outils de commandite de mots-clics ou de billets spécifiques, les haussant automatiquement au sommet de la liste des sujets les plus populaires du jour.

Ces prévisions se limitent aux États-Unis. Le jour où Twitter internationalise sa plateforme publicitaire, ça risque fort de donner un plus grand coup encore. eMarketer voit les revenus hors des États-Unis se multiplier par 15 d'ici quatre ans.

La formule publicitaire est inédite, mais elle fait mouche. Au-delà de la popularité même de Twitter auprès des grandes entreprises et de leurs agences publicitaires, le rendement des mots-clics commandités est aussi fort apprécié: l'engagement des utilisateurs atteint un niveau de 3 à 5%. À titre comparatif, les publicités affichées sur Facebook ont un rendement de 0,5 à 1% tout au plus.

«La performance de Twitter du côté publicitaire est tout un avantage sur ses rivaux», note Debra Williamson, chercheuse pour eMarketer. «Twitter se positionne pour une croissance solide étalée sur plusieurs années qui pourrait lui permettre de suivre la trajectoire de Facebook et de Google. Il lui suffit de déployer cette plateforme publicitaire sur un plus grand bassin d'utilisateurs, ce que l'entreprise semble être en train de réaliser.»

La signature numérique redéfinie

Plus besoin d'imprimer, signer, numériser ou même télécopier ses contrats ou autres documents de travail. DocuSign ink, une application gratuite pour iPhone et iPad, gère tout ça à même l'écran d'un appareil mobile. Il suffit de lui fournir un échantillon de sa signature et l'application l'appose sur les documents qu'on lui soumet. Il suffit de retourner le tout par courriel ou via les services d'échange de documents en ligne les plus populaires (Dropbox, Google Docs, etc.). C'est simple, efficace et, heureusement, bien sécurisé.