Les internautes voulant ouvrir des microblogues sur des sites enregistrés dans la capitale chinoise, dont fait partie le plus important service de chinois de microblogage, Sina.com, devront s'identifier sous leur vrai nom, a rapporté vendredi le site officiel de la municipalité de Pékin.

Les microblogues sont considérés avec suspicion par le pouvoir en Chine, qui s'inquiète de leur capacité à véhiculer des informations non contrôlées par le gouvernement.

Le service Sina Weibo du portail internet Sina.com, équivalent chinois de Twitter qui a été bloqué en Chine à la suite des émeutes d'Urumqi au Xinjiang en juillet 2009, revendique à lui seul plus de 250 millions de comptes ouverts.

Au total, la Chine compte plus de 300 millions d'utilisateurs de services de microblogues, a rapporté la presse chinoise fin novembre.

Les autorités chinoises ont annoncé le mois dernier le lancement d'une campagne contre les «fausses informations» et ont commencé à serrer la vis aux sites de microblogues en espérant contrôler les critiques sur la Toile, moins facile à museler que la presse écrite.

Les microblogues ont permis cette semaine aux habitants de Wukan, un village révolté contre les expropriations de terres dans le sud de la Chine, de diffuser des images et des témoignages sur leur mouvement de protestation et leur encerclement par les forces de police.