La théorie veut que si l'on choisit deux personnes au hasard dans le monde, celles-ci sont séparées en moyenne par 5,2 personnes. Or, les réseaux sociaux viendraient réduire encore davantage cet espace.

Des chercheurs de l'Université de Milan ont conçu un algorithme qui leur a permis calculer la distance entre deux utilisateurs de Facebook.

Plus tôt cette année, ils ont eu accès aux données de 721 millions d'utilisateurs de Facebook, soit 10% de la population mondiale. Au total, 69 milliards de connexions ont été étudiées.

Leur étude titrée «Quatre degrés de séparation» a démontré que d'une personne choisie arbitrairement à une autre, il y a environ 4,74 «bonds» qui les séparent.

«En prenant un utilisateur de Facebook situé dans la toundra sibérienne ou dans la forêt péruvienne, un ami de votre ami connaît probablement un ami de leur ami», peut-on lire sur le blogue de Facebook.

Le monde rapetisse encore davantage quand on le concentre à un seul pays. En moyenne, 84% de nos amis Facebook proviennent du même pays que le nôtre, réduisant la séparation à 3 degrés.

La théorie des six degrés de séparation s'appuie notamment sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers. À la fin des années 60, ils ont demandé à des Américains vivant dans le Nebraska de tenter de faire parvenir une lettre à une personne de Boston en passant par des gens qu'ils connaissaient.

Les lettres parvenues à leur destinataire avaient franchi en moyenne 6,2 degrés de séparation.

L'étude italienne donne également des informations sur les membres de Facebook. Ainsi, on apprend que plus de la moitié des membres du réseau social ont plus de 100 amis. Un utilisateur de Facebook sur dix a moins de dix amis.

Avec AFP