Sur Twitter, le rappeur Snoop Dogg vante les mérites d'une publicité de la minifourgonnette Toyota Sienna. L'actrice Tori Spelling publie un lien menant vers le site internet d'une compagnie de location de voitures. Et la vedette de téléréalité Kim Kardashian soliloque au sujet de la marque de jeans qui met le mieux en valeur son fameux popotin.

«Vous voulez savoir comment Old Navy arrive à faire en sorte que votre derrière paraisse incroyablement bien?», a demandé la starlette sur son compte Twitter, ponctuant son message à l'aide d'un émoticône.

Toutes ces vedettes n'écrivent pas seulement ces commentaires concernant leurs fringues préférées ou leurs véhicules de prédilection pour le simple plaisir.

Elles le font en échange de lucratifs cachets, qui peuvent parfois atteindre 10 000 $ pour un seul message de 140 caractères ou moins - environ 71 $ par caractère.

En cinq ans d'existence, Twitter peut se targuer d'avoir modifié la façon de consommer des internautes, leur façon de voter ou encore leur capacité à lancer des appels à la révolution, comme on l'a vu lors des soulèvements populaires en Tunisie et en Afrique.

Le réseau social est aussi en passe de transformer l'industrie des commandites de produits, à laquelle adhèrent les vedettes depuis des lustres.

Un nombre grandissant de compagnies s'affairent désormais à mettre en contact les entreprises et les vedettes, qui sont payées pour louanger certains produits à leurs milliers - ou millions - d'abonnés.

La liste de célébrités qui s'adonnent à ce genre de pratique ne cesse de s'allonger. Leurs messages publicitaires sont parfois subtils, parfois grossiers. Quant aux liens entre les vedettes et les produits qu'ils défendent, ils sont parfois bien pensés, mais d'autres fois carrément étranges.

Le chanteur Ray J a fortement encouragé ses quelque 600 000 abonnés à se précipiter au cinéma pour visionner le nouveau film d'horreur «Saw 3D». La vedette du football américain Terrell Owens a attiré l'attention de son million d'abonnés sur le fait qu'une chaîne d'hôtels distribuait gratuitement des billets pour des événements sportifs.

Évidemment, tout ce qui est publié sur Twitter est éphémère et atteint une petite part du marché. Selon le rapport 2010 du Cefrio, à peine 11 pour cent des Québécois exprime des commentaires sur un site de microblogage tel Twitter.

Il s'agit néanmoins d'une façon novatrice de rejoindre le public à une époque où les téléspectateurs ont tout le loisir d'ignorer les messages publicitaires grâce à leur enregistreur numérique personnel.

Et les gazouillis de célébrités sont moins dispendieux que les campagnes de publicité traditionnelles. Un message de Kloe Kardashian? Il faudra allonger 8000 $, selon le recensement effectué par l'entreprise de marketing de médias sociaux Izea. Une option plus rentable pourrait être de s'adresser à Ray J, dont le tarif tourne autour de 2300 $ par gazouillis.