Le site internet Facebook a déposé ce qu'il présente comme des «preuves tangibles» dans un procès intenté par un homme qui revendique une large part du capital de la société, une ancienne relation professionnelle du fondateur du réseau social Mark Zuckerberg.

Paul Ceglia, un résident de l'État de New York, a fait valoir dans une plainte remontant à l'année dernière et amendée en avril dernier qu'il avait droit «à 50% de la valeur totale des intérêts de Zuckerberg» dans Facebook.

Selon M. Ceglia, dès le 28 avril 2003, soit près d'un an avant le lancement de Facebook, M. Zuckerberg se serait engagé par contrat à se faire rémunérer 1000$ en échange du développement avant le 1er janvier 2004 d'un site internet, dont le nom aurait été «The face book» ou «The page book».

Mais les avocats du créateur du réseau social et de Facebook indiquent dans un document déposé dans un tribunal de l'État de New York lundi que le contrat présenté comme preuve par M. Ceglia est une version falsifiée d'un autre contrat.

Ce document se référait à des travaux effectués par M. Zuckerberg pour le compte de Ceglia en 2003 sur un site internet dénommé StreetFax et ne faisait pas mention de Facebook.

«L'analyse juridique ordonnée par la cour a révélé le contrat authentique entre Mark Zuckerberg et StreetFax que Ceglia a tenté de dissimuler», indique le document déposé par Facebook.

«Cette preuve tangible confirme ce que les accusés disent depuis le début: le soi-disant contrat attaché à la plainte est entièrement un faux», ajoute le texte.

«Le contrat originel, qui ne mentionne que StreetFax et n'a rien à voir avec Facebook, a été retrouvé dans les données électroniques de 2004 dans l'ordinateur de M. Ceglia», souligne Facebook.

Le réseau social a indiqué qu'il allait demander à la cour d'abandonner les poursuites sur la base «des preuves maintenant écrasantes de la fraude».

Les avocats de Facebook nient depuis le début les accusations de M. Ceglia qu'ils ont déjà qualifié d'«escroc invétéré».