Le film The Social Network qui retrace l'histoire de Facebook comprend une scène dans laquelle on voit les jumeaux Winklevoss se présenter au bureau du président de l'Université Harvard. Ils se plaignent d'avoir été plagiés par Mark Zuckerberg.

Larry Summers, incarné par Douglas Urbanski, leur sert une fin de non-recevoir assez brutale, affirmant que leur comportement n'est pas digne de Harvard. Il leur suggère de passer à autre chose.

Le «vrai» Larry Summers ne mâche pas davantage ses mots. Dans le cadre d'une conférence organisée par Fortune, il a reconnu que la scène était véridique et a affirmé que Tyler et Cameron Winklevoss sont des «trous de cul», rien de moins.

«Une des choses que l'on apprend en tant que président d'université, c'est que si un étudiant se promène un jeudi après-midi en veston-cravate, il y a deux possibilités. Soit il cherche un travail et s'en va passer une entrevue, soit c'est un trou de cul. Dans ce cas, c'était la dernière option», a t-il déclaré, déclenchant des rires dans la salle.

«J'ai rarement vu autant d'arrogance et j'ai essayé de répondre adéquatement», poursuit Larry Summers, ex-conseiller économique de Barack Obama.

En entrevue au magazine Business Week, les jumeaux Winklevoss ont déjà raconté qu'ils gardent un mauvais souvenir de cette rencontre. Selon eux, le président de l'institution universitaire a «manqué de tact».

«Nous sommes entrés dans son bureau en nous sentant mal, nous en sommes ressortis dans un pire état», ont-ils déclaré.

Les jumeaux Winklevoss, qui avaient embauché Mark Zuckerberg pour travailler sur leur projet de réseau social alors que tous étudiaient à Harvard, ont longtemps accusé le fondateur de Facebook de plagiat.

Ils ont multiplié les recours devant les tribunaux, affirmant que Mark Zuckerberg a volé leur idée et qu'il a délibérément retardé leur travail pendant qu'il concevait à son propre site.

En mai dernier, les frères se sont de nouveau fait rabrouer par un juge. Leur avocat a finalement annoncé qu'ils renonçaient à faire appel et abandonnaient toute poursuite judiciaire. En 2008, Facebook leur avait versé 20 millions de dollars en argent, et 45 millions de dollars en actions pour régler le litige.