Le nombre de pourriels envoyés vers les messageries électroniques est à son niveau le plus bas dans le monde depuis 2008, a indiqué lundi la société de sécurité informatique Symantec, qui rappelle que ces courriers indésirables demeurent «une force dangereuse».

Quelque 39,2 milliards de pourriels ont été diffusés chaque jour au cours du mois de juin dernier. Ils ont représenté 72,9% du volume total de courriels échangés.

Ce niveau est le plus bas depuis 2008, année marquée par la fermeture de «McColo», un fournisseur de services internet basé en Californie qui hébergeait des serveurs utilisés pour de nombreux «botnets» - d'énormes réseaux d'ordinateurs détournés à l'insu de leurs propriétaires.

«Malgré la diminution du nombre de spams envoyés par des "botnets" ce mois-ci, ces derniers constituent encore un véritable problème et une force dangereuse sur internet», tient à souligner Paul Wood, analyste pour Symantec, dans le cadre du rapport sur la sécurité du mois de juin.

Il indique que les cybercriminels continuent d'utiliser les «botnets» pour mener des attaques par «déni de service distribué» (qui ont pour but de rendre indisponible un service), et «diriger les utilisateurs à leur insu vers des sites malveillants à des fins d'extorsion, collecter des données personnelles et installer des logiciels espions».

Les pourriels liés aux produits pharmaceutiques ont représenté 40 % de tous les pourriels diffusés en juin - contre 64,2 % à la fin de l'année 2010, souligne le rapport.

Symantec indique avoir «identifié une nouvelle tactique de pourriel, qui a introduit le préfixe "Wiki" pour la promotion de faux produits pharmaceutiques d'une nouvelle marque de pharmacie, «WikiPharmacy"».

«L'objet du message de ces attaques est très aléatoire et l'expéditeur est soit faux, soit il s'agit du compte piraté d'un fournisseur d'accès internet qui donne l'impression d'un e-mail personnalisé», détaille-t-il.