Des pirates informatiques ont attaqué vendredi pour le troisième jour consécutif des sites internet officiels brésiliens, et face à des attaques similaires la police péruvienne a sollicité l'aide du FBI.

Vendredi matin, la page d'accueil de l'Institut national des Statistiques brésilien (IBGE) a été violée par des pirates informatiques. Le titre «IBGE piratée» apparaissait à côté d'une image d'un oeil aux couleurs du drapeau du Brésil, a indiqué la presse qui a diffusé une copie d'écran.

«Le gouvernement (brésilien) connaîtra le pire nombre d'attaques virtuelles qu'il ait jamais vécu», de la part d'un «groupe nationaliste qui veut faire du Brésil un pays meilleur», a menacé dans un texte afférent un groupe dénommé «Fail Shell».

Mercredi et jeudi, deux autres groupes de pirates informatiques (LulzSec et Anonymous) avaient attaqué trois sites officiels brésiliens dont celui diffusant des informations sur les activités de la présidente Dilma Rousseff, le rendant inaccessible.

Au Pérou jeudi, au moins huit pages du gouvernement (ministères de la Santé, de l'Energie ou l'Institut des prisons) ont été visées par un groupe dénommé «Pirates de la Toile» qui a publié des informations extraites de ces pages.

«Nous sommes en train de coordonner notre enquête et de demander des informations au FBI pour tenter de localiser ces pirates», a dit à l'AFP le colonel Oscar Gonzales, chef de la division de Haute technologie de la Direction des investigations criminelles (Dirincri).

Le gouvernement a écarté la piste d'Anonymous, qui avait menacé le Pérou d'attaques informatiques. Mais le groupe «Pirates de la Toile» a déclaré «soutenir la façon de penser» d'Anonymous.

Lulz Security avait revendiqué des attaques similaires la semaine dernière contre des sites internet de Sony, de la CIA ou encore du Sénat américain.

Selon des sociétés de sécurité informatique, Lulz pourrait être une émanation d'Anonymous, parfois qualifié de «Robin des bois» informatique et connu pour avoir attaqué les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard en réponse à leur décision de bloquer les versements au site WikiLeaks.