La fonction de reconnaissance faciale lancée récemment par le réseau social en ligne Facebook est dans le collimateur des organismes européen de protection des données, qui veulent se pencher de plus près sur son fonctionnement, a indiqué jeudi le président de l'un d'entre eux.

«La façon dont le logiciel de reconnaissance faciale est mis en place par Facebook, qu'il est activé par défaut sans que les utilisateurs donnent leur accord préalable, nous inquiète et nous avons commencé à travailler sur cette question au niveau des différentes autorités de protection des données en Europe», a dit à l'AFP Gérard Lommel, le président de la Commission nationale pour la protection des données au Luxembourg.

«Nos collègues britanniques et irlandais ont commencé à examiner le problème et ont déjà émis des inquiétudes, nos collègues allemands aussi», a-t-il souligné.

«Nous serons forcés de nous en occuper de façon plus détaillée et rapidement», a-t-il estimé, précisant qu'il «faudra que nous nous mettions d'accord au niveau d'une collaboration des autorités européennes».

La nouvelle fonction de Facebook utilise un logiciel de reconnaissance faciale pour comparer des photos nouvellement mises en ligne avec d'anciennes photos, afin de suggérer le nom des personnes qui apparaissent sur les clichés et proposer ainsi aux utilisateurs de les identifier.

Lancée il y a six mois aux États-Unis, elle a commencé à vraiment attirer l'attention cette semaine quand le site à commencer à la proposer dans une série d'autres pays.