Près de 400 entreprises et organisations dont Google, Facebook et Yahoo! participent mercredi à un test de 24 heures visant à introduire une nouvelle génération d'adresses IP, ces numéros d'identification des appareils branchés à internet qui sont en rupture de stock dans le monde.

Ce test ne devrait pas avoir d'impact sur la majorité des utilisateurs. «Selon toute probabilité, vous n'allez même pas remarquer qu'il y a un test», indique Google sur son blogue. Selon son ingénieur Lorenzo Colitti, seuls 0,05% des utilisateurs pourraient avoir du mal à accéder aux sites participant aux tests.

Une adresse IP est un numéro attribué à chaque appareil branché à internet qui permet d'identifier les destinations du trafic internet à travers le monde. Il existe des adresses IP de version 4 (IPv4) et 6 (IPv6). Les adresses IPv4 étant bientôt en rupture de stock, il s'agit de recourir aux adresses IPv6.

L'objectif du test, explique l'Internet Society à l'origine de cette journée, «est de pousser les acteurs de l'internet à se préparer» au nouveau standard «IPv6 pour assurer le succès de la transition», peut-on lire sur le site internet de cette association dédiée au développement d'internet.

Le test de 24 heures a commencé dans la nuit de mardi à mercredi à 00H00 GMT.

L'ingénieur réseau de Facebook Donn Lee a déclaré que la journée test de mercredi («IPv6 day») allait «permettre à l'industrie internet d'avoir un bon aperçu des éventuels problèmes que les adresses IPv6 pourraient soulever, de trouver des solutions et d'accélérer l'adoption mondial du standard IPv6».

Selon lui, 99,97% des utilisateurs de Facebook ne seront pas touchés par la journée de test.

Le standard actuel IPv4 permet l'existence de «seulement» 4 milliards d'adresses IP.

Cela fait plusieurs années que l'organisme chargé de réglementer les noms de domaine de l'internet, l'Icann, demande l'adoption du nouveau standard IPv6, qui permet l'existence d'environ 340 sextillions d'adresses, suffisamment pour que mille milliards de gens disposent chacun de mille milliards d'adresses IP.

L'organisme avait annoncé en février qu'il avait distribué ses cinq derniers lots d'adresses IP soit un réservoir de plus de quatre milliards d'adresses internet. Les adresses au standard IPv4 devaient commencer par être épuisées en Asie, où la demande connaît la plus forte expansion.