Des grands patrons d'internet, dont le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg qui a troqué pour l'occasion son look d'adolescent pour un très classique costume-cravate, sont venus demander jeudi au G8 à Deauville que le libre accès au web soit garanti par les États.

«Honoré» d'être reçu par les dirigeants des principales puissances, le jeune patron milliardaire de 27 ans, qui encore la veille, lors du e-G8 réunissant à Paris le gratin du web, était vêtu d'un tee-shirt et d'un jean, s'est dit «heureux de jouer le rôle qu'on (lui) demandera de jouer».

«Internet est vraiment une force puissante qui donne une voix aux gens», a-t-il plaidé au cours d'une conférence de presse dans cette ville du nord-ouest de la France.

Ces représentants du monde de l'internet sont venus délivrer aux chefs d'État et de gouvernement les conclusions du e-G8.

«Nous avons unanimement estimé qu'il faut garantir un accès libre et ouvert à internet à chaque habitant de la planète», a déclaré le patron de Publicis Maurice Lévy, organisateur de la réunion des professionnels du web, dont il a souhaité qu'elle soit désormais annuelle.

«Oui, nous devons protéger la propriété intellectuelle, non, nous ne devons pas créer une situation par laquelle internet ne puisse pas grandir et se développer», a-t-il ajouté.

Il a également appelé les gouvernements à «investir massivement» dans le haut débit afin d'éviter que la quantité croissante d'informations ne provoque un «effondrement du système».

Le patron de Google Eric Schmidt a de son côté jugé que les gouvernements qui bloquent l'accès à internet, comme en Syrie ou en Iran, commettaient «une énorme erreur».

Le sommet du G8, qui s'achèvera vendredi, va reconnaître le rôle des gouvernements dans un «essor équilibré» de l'internet, aux côtés des utilisateurs et du secteur privé, selon un projet de déclaration obtenu par l'AFP.