Si le premier ministre Stephen Harper suivra ses homologues jusqu'en France pour la tenue du sommet du G-8 cette semaine, il n'en suit aucun sur Twitter.

Sept des huit leaders des pays du G-8 sont présents sur le site de microblogage, que ce soit avec un compte en leur nom propre, géré par leur bureau ou par un porte-parole - voire les trois en même temps.

Seul le premier ministre italien, Silvio Berlusconi, est absent de Twitter.

M. Harper ne suit pas les comptes Twitter des dirigeants de l'Angleterre, du Japon, de la France ou de l'Allemagne, selon les données diffusées sur le site Internet doesfollow.com

Il ne suit pas non plus celui du président américain Barack Obama.

À l'opposé, seuls les leaders de l'Angleterre et de la Russie, David Cameron et Dimitri Medvedev, suivent le compte du premier ministre canadien.

La façon dont les chefs du G-8 gèrent ce média social n'est pas du tout harmonisée avec le protocole qui sied aux relations diplomatiques, selon le codirecteur pour les médias du Forum économique mondial de Davos, Matthias Lufkens.

Après avoir examiné leur comportement sur Twitter pendant un an, M. Lufkens a conclu qu'aucun dirigeant n'avait une idée claire des personnalités devant être suivies. Il soutient que leur démarche se fait à tâtons.

Selon ses propres compilations, sur les 62 leaders des 49 pays utilisant Twitter, 25 d'entre eux seulement suivent mutuellement le compte d'un autre dirigeant.

Lorsque M. Medvedev avait créé son compte l'an dernier, M. Obama y était allé d'une blague sur les nouvelles technologies. Il avait lancé aux journalistes qu'il serait peut-être envisageable que les deux chefs puissent désormais mettre de côté le «téléphone rouge» pour communiquer entre eux.

Lors de la récente campagne électorale fédérale au Canada, les chefs des partis conservateur, libéral, néo-démocrate et bloquiste avaient toutefois eu recours au site. M. Harper, Michael Ignatieff, Jack Layton et Gilles Duceppe l'utilisaient essentiellement pour se lancer des piques.