Un peu plus d'un mois après qu'Amazon ait lancé son service d'archivage de fichiers musicaux sur le web, Google entre dans la danse avec son propre «nuage», baptisé Music Beta by Google et accessible exclusivement pour sa clientèle étasunienne, à l'adresse music.google.com.
Le géant du web a profité de sa conférence annuelle des développeurs qui se termine aujourd'hui à San Francisco pour lever le voile sur un bouquet de nouveaux services reliés à sa plate-forme mobile Android et à son système d'exploitation Chrome, tel un service de location de films, l'ensemble de services et d'appareils de sa nouvelle gamme Android @ Home et ce Music Google - version bêta pour l'instant.
Qu'en est-il du service? Rien de novateur ou d'inattendu; le New York Times et le Wall Street Journal avaient d'ailleurs dévoilé lundi dernier les tenants et aboutissants de ce service de storage en ligne avant son inauguration officielle.
Google Music offre à sa clientèle de téléverser et archiver 50 gigabits sur ses serveurs - cela représente environ 20 000 fichiers, dix fois plus d'espace mémoire que ce qu'offre le service Cloud Drive d'Amazon. Cette discothèque sera ensuite accessible en streaming et en téléchargement depuis n'importe quel ordinateur via l'interface à l'adresse du service ou terminal roulant sous Android - tablette électronique et téléphone intelligent, pour lesquels une application Google Music est déjà disponible.
Le service permettra aussi à la clientèle de créer et sauvegarder des listes de lectures personnalisées qu'on pourra synchroniser sur ces différents terminaux. Une portion de cette sélection musicale pourra même être accessible sans connexion internet, puisque des fichiers musicaux récemment écoutés seront conservés dans la mémoire des appareils.
Autre avantage sur le concurrent Amazon: le service sera gratuit «pour la durée de la phase bêta», ont indiqué les représentants de Google durant la conférence de mardi. Aucun détails sur les éventuels tarifs demandés après la phase bêta n'ont cependant été précisés. À la différence d'Amazon, Google n'offre pas de boutique musicale en ligne. Le service sera graduellement offert aux internautes étasuniens au cours des prochains mois.
La manoeuvre de Google ne vient pas seulement concurrencer le service d'Amazon, elle ajoute aussi une pression supplémentaire sur les majors de l'industrie du disque qui regardent avec prudence le «nuage» se former. Selon le magasine Billboard, Sony Music et Universal Music auraient été les plus réfractaires au service de Google, qui promet d'ajouter de nouvelles fonctionnalités à son service tout en essayant de trouver un terrain d'entente avec les majors.