Depuis l'annonce de l'assassinat de Ben Laden, les fausses vidéos et photos de sa dépouille pullulent sur internet. Les curieux qui se laissent prendre au piège risquent de voir leur ordinateur contagié par un virus ou leurs données personnelles tomber entre les mains de pirates informatiques.

La firme de sécurité informatique Symantec prévient qu'un pourriel contenant un lien qui mène vers des photos et des vidéos bidons faussement attribués à CNN Mexique circule actuellement. En cliquant sur le lien, les internautes sont redirigés vers un site web qui ressemble au véritable site de nouvelles, mais qui a été conçu pour dérober les mots de passe des visiteurs.

Le réseau social Facebook n'a pas été épargné non plus. Certains utilisateurs ont été bernés par les liens empoisonnés et les ont relayés malgré eux à leurs contacts.

Mardi, le FBI avait lancé une mise en garde contre les courriels non sollicités qui prétendent montrer des photos ou des vidéos de l'assassinat d'Oussama Ben Laden.

Le président Barack Obama a par ailleurs annoncé que les États-Unis ne publieraient pas ces clichés puisque cela pourrait nuire aux intérêts nationaux en plus d'inciter à la violence.

Cela n'a pas empêché les internautes mal intentionnés de propager des photos et des vidéos truquées afin de faire main basse sur des données personnelles des utilisateurs ou simplement pour amener ces derniers à télécharger des logiciels malveillants («malware»).

Selon le gestionnaire principal de Symantec, David Cowings, les pirates font preuve «d'opportunisme» en ayant recours à ce genre de tactique pour en arriver à leurs fins.

«Ils utilisent fréquemment le nom de sites d'informations connus afin de faire en sorte que le courriel semble provenir d'une source légitime», précisément comme ils l'ont fait pour CNN.

M. Cowings conseille aux internautes de faire preuve de vigilance en lisant attentivement les adresses internet (URL) des liens proposés et de se méfier des sites qui demandent de télécharger un logiciel de lecture vidéo ou d'antivirus.

Il faut également faire preuve d'un minimum de jugement, souligne David Cowings. Si un collègue ou un contact habituellement sérieux vous envoie un lien intitulé «LOL, regarde ça!» sur Facebook, il y a lieu de douter.