Le site américain de rencontres par internet Match.com a annoncé lundi qu'il allait comparer les données de ses membres au fichier national américain des délinquants sexuels, après qu'une femme eut été attaquée après avoir obtenu un rendez-vous à travers le site.

Match.com, qui revendique des millions de membres à travers ses sites matrimoniaux sur internet dans 25 pays, a pris cette initiative après qu'une femme habitant Hollywood eut été agressée par un homme rencontré sur le site et qui avait déjà été condamné six fois pour agression sexuelle.

«Cette épreuve m'a stupéfiée, car je me considère comme quelqu'un de prudent pour ce qui est des rendez-vous en ligne», a fait savoir la victime par un communiqué diffusé par son avocat.

«Match.com doit commencer à prendre ses responsabilités en protégeant ses abonnés payants. Je ne veux pas que cela arrive à quelqu'un d'autre», a-t-elle ajouté, désirant conserver l'anonymat.

La présidente de Match.com-États-Unis, Mandy Ginsberg, a indiqué que sa société avait songé depuis plusieurs années à comparer les informations de ses clients aux fichiers de délinquants sexuels, soulignant toutefois que le nombre d'erreurs que comportaient ceux-ci l'en avait dissuadé jusqu'ici.

Elle a indiqué que finalement l'entreprise s'y était résolue et que la comparaison des données serait mise en place d'ici 2 à 3 mois.

«Vu l'amélioration de la technologie et celle de la base de données, nous pouvons mettre en place cette démarche, malgré les imperfections qui existent», a conclu M. Ginsberg dans un communiqué.

«Nous insistons sur le fait que si ces vérifications peuvent être utiles dans certains cas, elles comportent des erreurs et elles ne doivent pas fournir à nos membres un faux sentiment de sécurité», a ajouté la présidente de la firme créée au Texas en 1995.