Le fondateur de Facebook n'en a pas fini avec les gens qui réclament leur part de l'entreprise : un homme qui revendique pas moins de 84% du site vient de déposer des documents pour soutenir ses accusations.

Paul Ceglia affirme qu'en vertu d'un contrat conclu avec Mark Zuckerberg il y a plus de sept ans, au moins la moitié de Facebook lui revient.

L'homme avait initialement intenté une poursuite en juillet dernier, dans laquelle il réclamait 84% du site. Il s'est depuis trouvé des avocats plus prestigieux, ce qui lui a notamment permis de fournir des preuves plus étayées et de réduire ses demandes à la moitié du site.

L'homme a notamment présenté une série de courriels échangés avec Mark Zuckerberg, dans lesquels il est question d'un site appelé «The Face Book».

Ces courriels, s'ils sont véridiques, montrent que Paul Ceglia a financé le réseau social de Mark Zuckerberg et qu'en échange, celui-ci a aidé Paul Ceglia avec son propre projet, StreetFax.

En 2003, Zuckerberg aurait écrit à Ceglia avoir travaillé «sur le moteur de recherche [de StreetFax]».

«Je suis satisfait des résultats. J'aimerais l'utiliser pour le site de Harvard, je pense que ça aiderait les gens à se retrouver (...). Serais-tu d'accord pour que j'adapte le code source? Merci!».

Dans un autre courriel, Mark Zuckerberg écrit que d'autres étudiants de l'université Harvard s'apprêtent à «lancer un site similaire au nôtre» et qu'il aurait besoin que Paul Ceglia lui fasse parvenir 1000$ de plus.

La firme d'avocats mandatée par Paul Ceglia affirme avoir «fait ses devoirs» dans cette affaire.

«Nous ne risquerions pas notre réputation et notre temps à nous impliquer dans une cause à laquelle nous ne croyons pas», a déclaré au New York Times Robert W. Brownlie, partenaire de la firme DLA Piper, qui emploie 3500 avocats.

Facebook soutient que les courriels ont été fabriqués et rappelle que l'homme est un repris de justice. «Il s'agit d'une poursuite frauduleuse», ont déclaré les avocats du réseau social.

Les avocats de FAcebook auront eu peu de répit en matière de poursuite. Hier, un tribunal américain a mis fin à une poursuite, des frères Winklevoss qui réclamaient eux aussi leur part du réseau social.

Avec le Wall Street Journal et Business Insider