Français d'origine, Georges Duverger a travaillé pendant quelques années à Montréal puis a ressenti l'appel du large. Il a contemplé la Silicon Valley, Toronto... C'est finalement New York qui l'a accueilli au début de l'année. Il travaille pour le site Hunch.com.

En bon développeur web, il a eu recours à un site internet pour l'aider à s'intégrer à la scène technologique de la ville. Adoptahacker.com (littéralement: «adoptez un pirate») a été créé pour les gens qui viennent travailler dans la métropole. Des «membres passionnés de la communauté (...) ouvrent leur maison aux technophiles talentueux» qui viennent «goûter» la scène technologique de New York.

Georges Duverger y a trouvé un endroit où habiter lors de ses premiers jours dans la ville, puis un ami pour lui faire connaître les différents événements destinés à la communauté techno. Il y a également déniché une colocataire.

«J'aime beaucoup la ville, dit-il assis au bar du Ace Hotel, lieu qui rassemble tout ce que New York compte de travailleurs technologiques. Culturellement, je me sens plus près de New York que de la Californie.»

On peut dire qu'en s'installant à New York, il a gagné le gros lot. Il travaille aujourd'hui avec une «bande d'ingénieurs du MIT» chapeautée par Chris Dixon, un entrepreneur et investisseur bien connu dans son domaine.

«L'équipe autour de Hunch est extraordinaire, dit-il. J'apprends plus vite que j'apprendrais à Montréal. Pour la première fois de ma vie, j'ai un patron qui est capable de pousser au maximum.»

Son patron, Chris Dixon, ne tarit pas d'éloges sur le jeune développeur de 26 ans, qu'il a recruté alors qu'il était encore à Montréal.

«C'est un excellent programmeur qui a un bon sens du design. C'est rare d'avoir les deux», dit-il. Il admet qu'il peine de plus en plus à trouver des développeurs de talent à New York. «Nous sommes tous en compétition pour les meilleurs.»

Il n'est pas le seul à se plaindre du manque de main-d'oeuvre. Brooke Moreland, qui a lancé il y a deux ans le site de mode Fashism, fait le même constat.

«Il y a tellement de nouvelles entreprises ici qu'il y a un manque d'ingénieurs. Tout le monde cherche le talent. C'est une des barrières que l'on rencontre comme entrepreneur.»

Développeur pour diverses entreprises en démarrage, dont celle de Brooke Moreland, Olivier Lauzon songe à ouvrir un bureau satellite à Montréal, d'où des employés pourraient oeuvrer pour des entreprises new-yorkaises.

«Je pense que Montréal est un trésor caché, dit-il. Il y a une communauté de gens très active, avec beaucoup de talent, passionnés par ce qu'ils font.»