Google activera sur le compte de quelques-uns de ses utilisateurs américains triés sur le volet une nouvelle fonction d'appréciation des pages web, appelée +1 («Plus-un»), lui permettant d'intégrer cet aspect populaire des réseaux sociaux comme Facebook à ses résultats de recherche.

Comme le «J'aime» de Facebook, d'ailleurs, le Plus-un de Google n'est pas assorti de son pendant négatif, qui aurait simplement pu s'appeler le «Moins-un», expression probablement brevetée par l'ancien descripteur de hockey de la SRC, Claude Quenneville, comme dans: «Hé bien il était moins une, Gilles.»

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Sans doute aussi que cette absence de possibilité de critique négative dans les réseaux sociaux, où les boutons «J'aime» et «+1» laissent poindre l'émergence d'une nouvelle base de calcul de la pertinence des pages web en général, fera les choux gras des critiques médiatiques d'un certain quotidien d'Outremont, qui ces jours-ci tire à boulets rouges sur tout ce qui menace l'adage selon lequel «tout était donc bien mieux avant.»

Trêves de mondanités. Avec Plus-un, Google fait ainsi un autre pas en avant, après quelques pas en arrière, sur le plancher de danse à haut degré de dérapage qu'incarnent les médias sociaux. Ça fait suite à la volonté de son éternel, mais modeste rival, le moteur Bing de Microsoft, d'utiliser les statistiques d'appréciation tirées de Facebook et Twitter à ses propres résultats de recherche.

Cela dit, +1 arrive après quelques tentatives échouées de la part de Google de percer ce mystérieux créneau, où l'algorithme de recherche de Google peine à y voir clair, et ses publicités contextuelles ne servent tout simplement à rien.

Comment «Plus-uner»

Concrètement, ce service prendra la forme d'un bouton à cliquer apparaissant à la droite des résultats d'une recherche donnée. L'internaute aura le loisir de cliquer et, ainsi d'avaliser le site en question, ce que pourront voir les contacts de son réseau personnel par la suite. L'internaute verra aussi le nombre total de gens qui ont, comment dire, «plus-uné» la même page web. Excusez-la, l'expression est de Google.

Pour le moment, ces nouvelles statistiques ne seront pas intégrées dans le calcul de pertinence du moteur de recherche de Google, mais rien ne dit que ce ne sera pas bientôt le cas. «Le bénéfice immédiat est que ça améliore l'interface utilisateur sur-le-champ. Nous verrons quel est le potentiel de ce signal afin d'améliorer les résultats d'ensemble plus tard», a résumé Matt Cutts, un ingénieur de Google qui fait office de porte-parole occasionnel.

En plus des résultats de recherche traditionnelles, il sera possible de «plus-uner» les liens publicitaires que Google insère sur la page de résultats. En prime, Google devrait bientôt offrir un bouton «+1» à ajouter dans le code des pages web, à la manière du bouton «Pouce en l'air» de Facebook, ou du «Gazouiller» de Twitter.

À noter que les internautes possédant un compte Google peuvent activer eux-mêmes le service +1 en visitant la page expérimentale des labos de Google, à l'adresse www.google.com/experimental/index.html.