Netflix soutient que les fournisseurs canadiens d'accès à l'Internet utilisent les limites de téléchargement pour gonfler leurs profits, et non pas pour fournir un meilleur service.

En entrevue, mardi, le président et chef de la direction Reed Hastings a fait valoir qu'il est déraisonnable pour les fournisseurs de faire payer des dollars par gigaoctet en frais supplémentaires.

Il a dit croire que le coût réel pour les données est plus près de moins d'un cent par gigaoctet, même si les fournisseurs de service réfutent cette estimation.

Netflix contourne les limites de téléchargement au Canada en compressant les données utilisées pour le contenu vidéo.

Les usagers peuvent tout de même visionner des émissions de télévision et des films dans le format de plus grande qualité, qui peut parfois nécessiter deux gigaoctets par heure, mais le nouveau format par défaut - de moindre qualité - consomme seulement 300 mégaoctets par heure.

Selon les nouveaux paramètres, visionner 30 heures de contenu par mois nécessiterait environ neuf gigaoctets, ce qui est en deça de la plupart des plafonds des fournisseurs, souligne Netflix.

Les plafonds de téléchargement sont étudiés de près par Netflix depuis que la compagnie de Californie a lancé ses services au Canada en septembre. L'entreprise a fait pression sur le gouvernement fédéral sur cette question.

Netflix, avec son service d'abonnement vidéo en ligne, devrait atteindre le million de clients cet été.

Dans un courriel, Bell a affirmé que la moyenne mensuelle par usager est d'environ 16 gigaoctets, tandis que la moitié de ses clients utiliseraient moins de cinq gigaoctets par mois.

Le vice-président Mirko Bibic a fait valoir que Netflix dépend des fournisseurs d'accès Internet canadiens, tel que Bell, qui «investissent des milliards pour répondre à la demande croissante de vidéos et autres applications en ligne».