Si les réseaux sociaux sur Internet facilitent la communication, ils permettent également aux prédateurs sexuels et aux cyberpédophiles de mieux s'organiser.

C'est ce que concluent les auteurs de l'ouvrage Cyberpédophiles et autres prédateurs virtuels, qui paraîtra jeudi prochain.

Un des coauteurs, Patrice Corriveau, qui est également enseignant au Département de criminologie à l'Université d'Ottawa, soutient que les réseaux sociaux facilitent l'accessibilité à la pornographie juvénile.

En entrevue à La Presse Canadienne, il a indiqué que les amateurs sont de moins en moins isolés et qu'ils peuvent désormais s'organiser en réseaux, notamment afin de s'échanger des images ainsi que des conseils.

Pendant un mois, les auteurs, sous la supervision de la Sûreté du Québec (SQ), ont infiltré trois réseaux de groupes de nouvelles concernant la pornographie juvénile, notamment pour observer l'interaction entre les amateurs.

M. Corriveau souligne qu'il s'agit de la première étude francophone réalisée avec des données qui ne proviennent pas d'études diverses ou de sources journalistiques.

Il estime maintenant que pour lutter efficacement contre la cyberpédophilie, les autorités doivent notamment bénéficier de meilleurs moyens techniques.

M. Corriveau rappelle que le rôle des parents est primordial pour contrer ce phénomène, rappelant que ces derniers ne doivent pas nécessairement démonitiser les nouvelles technologies, mais plutôt éduquer leurs enfants sur le sujet.

Même si certains parents ne sont pas habitués aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux, ils ont quand même un rôle à jouer pour être au courant de ce qui pourrait être à risque pour leurs enfants, croit l'enseignant à l'Université d'Ottawa.