Les patrons de Facebook, Google ou encore eBay devraient être invités à se réunir à Paris quelques jours avant le sommet du G8 à Deauville fin mai afin de formuler des propositions sur l'avenir de l'internet mondial, a-t-on appris vendredi d'une source du secteur numérique.

«L'Élysée a décidé d'organiser une sorte de forum quelques jours avant le G8, à Paris, réunissant les chefs d'entreprises de différentes sociétés de l'internet, ainsi que des experts et des spécialistes», a indiqué cette source à l'AFP.

Cette réunion avait été annoncée en janvier par le président français Nicolas Sarkozy, qui préside le sommet, lors d'une visite à son homologue américain Barack Obama.

«Les patrons de Facebook et Google, à savoir Mark Zuckerberg et Eric Schmidt, ainsi que ceux d'eBay, Twitter, (le moteur de recherche chinois) et Baidu», seront notamment invités à cette réunion «au plus haut niveau», où ils pourraient prononcer «une allocution d'une demi-heure de nature prospective», a précisé cette source.

«Une délégation partirait ensuite à Deauville pour transmettre leurs remarques et conclusions» aux chefs d'États réunis à Deauville (ouest de la France) les 26 et 27 mai, selon cette source.

«Les invitations n'ont pas encore été formellement lancées», a-t-elle toutefois indiqué, expliquant que l'Elysée et le ministère des Affaires étrangères attendaient un accord de principe des autres pays participant au G8 à cette réunion informelle en amont de l'évènement.

À l'initiative du M. Sarkozy, la question de l'internet a été inscrite à l'agenda du sommet réunissant les huit principales puissances économiques au monde.

Les chefs d'État doivent évoquer pendant une heure et demie la régulation de la Toile (lutte contre la cybercriminalité et les «paradis numériques»), la gouvernance des noms de domaine (aujourd'hui gérés par un organisme américain, l'Icann), la liberté d'expression, la «neutralité» des réseaux et la question de leur financement, la protection de la vie privée sur internet ou encore la fracture numérique des pays du sud, a précisé cette source.

En raison de désaccords entre les États participant au sommet, notamment des États-Unis, certains de ces sujets pourraient toutefois être ôtés de l'agenda, selon elle.