Des ministres israéliens ont examiné lundi les risques pour la sécurité du pays si Google était autorisé à collecter des données privées pour son programme controversé Street View, apprend-on de source officielle.

Google propose d'offrir ce service aux Israéliens mais les autorités craignent que les images de bâtiments en trois dimensions soient exploitées à des fins d'attentats.

Une commission interministérielle a examiné lundi «les implications pour la vie privée et la sécurité publique» d'une telle autorisation, ainsi que les «avantages qu'Israël pourrait en tirer pour son image de marque et son tourisme», selon un communiqué officiel.

La commission, présidée par le ministre en charge des services de Renseignements, Dan Meridor, a décidé de poursuivre ses contacts avec Google en vue du lancement du programme ces prochains mois.

Lancé en 2007, Google Street View fournit des vues panoramiques en trois dimensions de rues, permettant aux usagers de s'y déplacer virtuellement, mais ce service a déclenché une série de polémiques dans plusieurs pays.

En mai 2010, Google avait révélé que les voitures parcourant pour son compte les rues de plus de trente pays pour prendre des photos avaient collecté par inadvertance des données personnelles (courriels, vidéos notamment) transmises par wifi dans la rue.

Le géant d'internet s'est excusé à plusieurs reprises pour cette saisie de données privées, mais les autorités d'une dizaine de pays ont ouvert des enquêtes.