Les Syriens peuvent, pour la première fois depuis 2007, avoir directement accès aux sites Facebook et YouTube sans devoir recourir à des programmes pour contourner la censure, ont constaté mercredi des internautes.

Les autorités n'ont diffusé aucun communiqué pour annoncer cette mesure, mais un entrepreneur connu dans les secteurs des technologies et des médias, Abdelsalam Haykal, a indiqué à l'AFP que la demande de lever la censure «était parvenue aux fournisseurs du service internet».

«Le processus pour lever l'interdiction prendra du temps et pourrait prendre des heures ou des jours, selon le fournisseur», a-t-il ajouté.

Selon des analystes cités par Al-Watan, un journal proche du gouvernement, la levée de la censure de Facebook et YouTube démontrent «que l'État ne craint aucune menace provenant de ses sites ou d'autres».

Mais ils ont noté que certains sites demeuraient bloqués, comme des blogs, la version arabe de Wikipedia, et un grand nombre de sites de médias arabes et étrangers.

La semaine dernière, un appel lancé sur Facebook à une «journée de la colère» à Damas, faisant écho aux mouvements de contestation en Tunisie et en Égypte, a rassemblé plus de 12.000 soutiens en ligne, mais ne s'est pas traduit par des manifestations dans les rues.

Internet et les sites de socialisation ont joué un rôle clé dans les mouvements de contestation sociale et politique en Tunisie et en Égypte.