Le service de paiement en ligne PayPal a décidé de bloquer le compte de WikiLeaks suite à une prise de position du gouvernement américain qualifiant d'«illégales» les activités aux États-Unis de ce site de révélations, a indiqué mercredi son vice-président, Osama Bedier.

Suite à des rumeurs faisant état de pressions américaines sur Paypal, l'administration américaine a tenu pour sa part à préciser mercredi qu'elle n'avait jamais adressé directement une lettre à Paypal demandant une quelconque action au sujet de WikiLeaks.

Le 27 novembre, le département d'État (ministère des Affaires étrangères ndlr), «a écrit une lettre disant que les activités de WikiLeaks étaient considérées comme illégales aux États-Unis», déclare M. Bedier dans une vidéo disponible sur le site de plusieurs médias.

«En conséquence, nos contrôleurs internes ont dû prendre la décision de suspendre le compte de WikiLeaks et en ont informé le détenteur», poursuit M. Bedier, qui intervenait de Paris depuis un salon consacré à l'internet.

Le département d'État a de son côté affirmé mercredi n'avoir jamais demandé à Paypal, basé aux États-Unis, de prendre des mesures à l'encontre de WikiLeaks.

«Le gouvernement américain n'a pas écrit à Paypal pour lui demander une quelconque action au sujet de WikiLeaks. Ce n'est pas vrai», a affirmé un porte-parole du département d'État sur Twitter.

Un porte-parole de Paypal a précisé à l'AFP que c'est «sur la base de la position du gouvernement américain et en aucun cas sur la base d'un courrier directement adressé à Paypal que l'équipe qui gère les considérations générales d'utilisation des comptes Paypal a gelé le compte de Wikileaks».

«Il s'agit d'un gel, pas d'une confiscation», a assuré ce porte-parole du site de paiement en France, Marc Jaugey. Cette suspension durerait «180 jours maximum». Si aucune décision de justice ne vient confirmer le caractère illégal de Wikileaks, le compte sera réactivé, d'après ce porte-parole.

Les États-Unis et d'autres gouvernements ont affirmé que la divulgation des notes diplomatiques américaines par WikiLeaks enfreignait la loi de leurs pays.