Le site de révélations de documents secrets WikiLeaks, qui s'est fait expulser mercredi du serveur américain Amazon, a trouvé refuge chez le français OVH, peut-on constater jeudi par un traçage d'adresse informatique, une information confirmée par une source proche de WikiLeaks.

Ce traçage d'adresse IP remonte en effet à OVH pour une partie du contenu de WikiLeaks. Le reste demeure hébergé en Suède. OVH, basée à Roubaix (nord), est présentée sur des sites spécialistés comme l'un des plus importants hébergeurs en Europe.

Une source française proche de Wikileaks a confirmé la validité de ce traçage, en ajoutant cependant que l'hébergement ne pouvait être que provisoire.

«Cela fait plusieurs jours, parce qu'ils ont subi pas mal d'attaques informatiques, que WikiLeaks change de pays et change de serveur assez régulièrement donc on n'a pas la certitude que demain ils ne seront pas hébergés ailleurs», a expliqué cette source.

Contacté par l'AFP, OVH s'est refusé à tout commentaire.

WikiLeaks a entamé dimanche la publication de quelque 250 000 notes de la diplomatie américaine, ce qui a suscité la colère de Washington et l'embarras de plusieurs gouvernements.

Le sénateur indépendant américain Joe Lieberman avait annoncé mercredi qu'Amazon avait cessé d'héberger WikiLeaks. Dans un message diffusé sur son fil Twitter, WikiLeaks a affirmé: «Serveurs de WikiLeaks sur Amazon expulsés. Liberté de parole au pays des hommes libres -- Très bien, nos dollars vont désormais être dépensés pour employer des personnes en Europe».

Le site avait aussi rapporté ces derniers jours avoir été la cible d'attaques informatiques par déni de service (DDOS).

Habituellement, lors de ce type d'attaque, un grand nombre d'ordinateurs porteurs de virus se connecte simultanément sur un site, saturant les serveurs et provoquant une déconnexion pure et simple.