Le conseil d'administration de Groupon se réunira mercredi en conférence téléphonique pour décider s'il accepte l'offre d'acquisition de Google, placée à six milliards de dollars.

Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources anonymes, «il y a beaucoup de débats» parmi les directeurs de l'entreprise. Ceux-ci envisageraient également d'autres options, notamment une admission en bourse.

Selon les rumeurs qui se font persistantes, Google aurait offert 5,3 milliards de dollars pour mettre la main sur le site de rabais en ligne. Le géant californien pourrait ajouter une prime de 700 millions de dollars.

Le fondateur du site, Andrew Mason, s'est refusé à tout commentaire sur les rumeurs.

Créé à Chicago il y a à un peu plus de deux ans, Groupon mérite la plus haute mise jamais faite par Google pour acquérir une entreprise. Si la transaction se concrétise, elle dépassera le montant de 3,1 milliards dépensé en 2007 par Google pour mettre la main sur la régie publicitaire DoubleClick.

Il faut dire que le site a connu une croissance phénoménale. Il permet à des petits commerçants d'offrir des rabais aux internautes. Les rabais offerts ne sont activés qu'une fois qu'un nombre minimum de gens ont consenti à les acheter.

Le concept est maintenant présent dans 300 villes. La ville de Montréal devient aujourd'hui la première ville québécoise à être intégrée au site, s'ajoutant ainsi à Ottawa, Vancouver et Toronto, notamment.

Une percée en Asie et dans la Silicon Valley

Groupon a par ailleurs annoncé aujourd'hui qu'il avait fait l'achat de trois sites de rabais en Asie, soit uBuyiBuy, Beeconomic et Atlaspost. Intégrés à Groupon, ces sites permettront l'implantation de l'entreprise américaine dans les marchés de Taiwan, Singapour, Hong Kong et des Philippines.

Aux États-Unis, Groupon annonce l'ouverture d'un bureau à Palo Alto, haut lieu technologique de la Californie, et acquiert l'entreprise Ludic Labs, qui offre des services de marketing locaux.

Groupon emploie présentement 3000 personnes, dont la moitié sont aux ventes. L'ensemble des sites de l'entreprise compte plus de 33 millions d'abonnés dans 35 pays.

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Avec le Wall Street Journal et Reuters