La menace contre les réseaux informatiques aux Etats-Unis, déjà «considérable», sera «énorme» à l'avenir et doit être à la fois gérée par les militaires et les agences civiles, a estimé mardi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

«Il y aura une énorme menace à l'avenir et il y a actuellement une menace considérable. Et c'est simplement la réalité à laquelle nous devons faire face», a affirmé le chef du Pentagone, interrogé sur la menace pour les réseaux informatiques lors d'une conférence organisée par le Wall Street Journal.

Le Pentagone a renforcé la sécurité informatique des réseaux militaires et espère faire de même pour les industriels de la défense, a-t-il ajouté.

Les moyens pour lutter contre les attaques cybernétiques sont concentrés dans les mains des militaires et de la très secrète Agence de sécurité nationale (NSA), ce qui soulève des questions d'ordre juridique quant au respect des libertés et à la vie privée, a concédé le ministre.

«La seule défense dont les États-Unis disposent dans le monde virtuel est la NSA. Nous ne pouvons la reproduire pour les affaires intérieures», notamment faute de temps et d'argent, a-t-il argué.

Le Pentagone et le département à la Sécurité intérieure américain ont conclu en octobre un accord visant à améliorer la protection des réseaux informatiques qui clarifie les rôles de chacun et permet de créer des passerelles entre la NSA, qui dépend du Pentagone, et le département de la Sécurité intérieure

Il prévoit notamment que des responsables de la Sécurité intérieure puissent demander à la NSA d'intervenir pour protéger les réseaux civils.