L'événement organisé par Facebook lundi prochain, et dont l'objectif serait d'annoncer la mise en place de Facebook Mail, un service de courriel à la Gmail, pourrait en fait cibler plus que le populaire service de courrier électronique du Google. Ce service pourrait devenir un concurrent direct aux applications de Google, notamment Google Docs.

Naturellement, les rumeurs abondent, à la veille d'un événement qui risque d'avoir un certain impact sur la webosphère. Avec son demi-milliard d'utilisateurs, Facebook est un des plus importants sites sur la Toile. Offrir un service de messagerie électronique complet sous le nom de domaine @facebook.com, ou même sous @fb.com ou @fbmail.com est une mesure logique pour un portail de cette nature.

Ça ne pourrait être que le début, en fait: plusieurs sources indiquent que Facebook pourrait préparer une offensive plus large que le simple courriel. La cible pourrait être l'ensemble des applications Web offertes par son rival Google, notamment Google Docs.

Déjà, des spécialistes au fait de ce qui se passe du côté de chez Microsoft suggèrent que les applications en ligne de la suite bureautique Office Web Apps pourraient être intégrées dès le début à Facebook Mail.

Les internautes inscrits auraient donc le courriel, un espace de stockage de fichiers ainsi que la possibilité de les éditer, de les partager ou d'en créer de nouveaux sur place, grâce à la version webifiée d'Office, d'Excel ou de PowerPoint.

Ajoutez à cela un lien avec le service SkyDrive, de la suite d'outils en ligne de Windows Live, également de Microsoft, et Facebook pourrait offrir 25 gigaoctets d'espace de stockage à ses utilisateurs afin de faire ce genre de choses.

Ce serait une suite logique à la relation concurrentielle qu'entretiennent Facebook et Google depuis quelque temps déjà. La plus récente manifestation de cette rivalité s'est manifestée cette semaine quand les deux géants internet se sont chamaillés à propos de la possibilité d'importer les contacts de Gmail dans Facebook.

Même avant cela, le moteur de recherche rageait devant l'opacité de Facebook, dont le contenu ne peut être répertorié par Google de la même façon que l'est celui de millions d'autres sites Web.

Du côté des applications Web, Facebook a déjà prouvé sa valeur, à travers les nombreux jeux vidéo qui y figurent et qui sont très populaires. Ouvrir le créneau des applications d'affaires et d'autres types d'utilisation de logiciels web n'est que l'étape suivante pour l'entreprise du jeune Mark Zuckerberg.

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