Deux cas survenus récemment en Grande-Bretagne soulèvent de sérieuses questions quant aux limites de la liberté d'expression sur Internet.

Un conseiller municipal britannique a été mis en état d'arrestation, soupçonné d'avoir écrit un message sur le réseau social Twitter dans lequel il aurait écrit qu'un journaliste devrait être lapidé. Quelques mois auparavant, un Britannique avait été intercepté par les autorités car il avait écrit sur Twitter son intention de faire exploser un aéroport régional.

Les policiers ont affirmé que le conseiller de Birmingham, Gareth Compton, avait été arrêté puisqu'il était soupçonné d'avoir envoyé un message offensant ou indécent. Il n'a pas été formellement accusé et a été libéré sous caution en attendant les résultats de l'enquête policière.

Les médias rapportent que le politicien avait écrit, sur son compte Twitter: «Quelqu'un peut-il de grâce lapider Yasmin Alibhai-Brown? Je ne le dirai pas à Amnistie si vous ne dites pas non plus. Ce serait vraiment une délivrance».

Yasmin Alibhai-Brown est un chroniqueur libéral au journal The Independent.

Le message semble avoir été retiré depuis. Jeudi, M. Compton s'est excusé sur le même réseau pour son humour de mauvais goût.

Le Parti conservateur au pouvoir à Birmingham a affirmé que le conseiller municipal avait été suspendu indéfiniment.

Alors que Gareth Compton s'excusait pour ses propos sur le site Twitter, jeudi, un tribunal rejetait l'appel de Paul Chambers, qui a été épinglé après avoir menacé de faire sauter l'aéroport Robin Hood, au nord de la Grande-Bretagne.

L'homme de 26 ans avait écrit en janvier que l'aéroport se retrouverait «très haut dans les cieux» si son vol était retardé.

Paul Chambers a insisté sur le fait que son message était une blague et qu'il l'avait envoyée à ses 600 «Followers» dans un moment de frustration.

Jeudi, la juge Jacqueline Davies a confirmé le verdict du précédent magistrat, qui avait déclaré M. Chambers coupable d'avoir envoyé un message indécent, obscène ou menaçant sur un réseau de télécommunications public.

En plus de débourser 385 livres (environ 620 $ CAN) d'amende, le fautif devra payer 2000 livres (environ 3200 $ CAN) en frais d'avocats.

Le verdict rendu jeudi a fait des vagues sur Twitter. L'auteur et comédien Stephen Fry a écrit: «peu importe le montant de l'amende, je paierai».