L'organisme italien chargé de protéger la vie privée a décidé lundi d'encadrer de manière stricte la collecte par Google de panoramiques de rues (Street View), obligeant le groupe américain à utiliser des voitures reconnaissables et à informer à l'avance les habitants concernés.

«Les "google cars" devront être facilement identifiables à travers des pancartes ou des autocollants indiquant sans équivoque quelle effectuent des prises de vue pour le service Street View», écrit le garant italien dans son communiqué.

La société californienne a en outre l'obligation de publier sur son site web, trois jours avant le début des prises de vue, le nom des localités concernées.

En ce qui concerne les grandes villes, elle devra indiquer les quartiers qui seront photographiés, précise le garant, qui impose également la publication de ces informations «dans au moins deux quotidiens et une station radio locale» pour chaque région visitée.

De cette manière, les citoyens qui souhaitent ne pas être photographiés pourront être informés en temps utile et s'éloigner des zones où seront effectuées les photos.

Le garant met en garde Google, soulignant que chaque violation de ces règles «entraînera une sanction pouvant arriver jusqu'à 180 000 euros (environ 260 000 dollars canadiens)».

L'organisme italien avait déjà ouvert en mai une enquête après la reconnaissance par Google du fait que l'entreprise avait collecté par erreur des données sur la vie privée en réalisant ses panoramiques de rues.

L'autorité tchèque de protection des données a récemment refusé d'autoriser la collecte d'images pour le service Street View en raison du fait que ses caméras, placées trop haut, interféraient sur l'intimité de la vie privée.

En Allemagne voisine, Google a accepté de donner la possibilité d'interdire la publication d'une photographie de son habitation avant le lancement du logiciel.