Le Japon a exigé jeudi du groupe internet américain Google qu'il retire de son service de cartographie le nom chinois attribué à un groupe d'îlots de la mer de Chine Orientale revendiqué par Pékin et Tokyo.

Google Maps affiche le nom japonais Senkaku et le nom chinois Diaoyu pour désigner ces îles inhabitées contrôlées par le Japon et dont le sous-sol pourrait renfermer des gisements d'hydrocarbures.

Le ministre japonais des Affaires étrangères Seiji Maehara a déclaré devant le Parlement qu'il avait l'intention de faire «une démarche au nom du ministère auprès de Google», en réponse à une protestation de l'opposition.

Itsunori Onodera, un des responsables du Parti Libéral-Démocrate (PLD-opposition), s'est rendu mercredi au bureau de Google pour déposer une lettre de protestation et exiger le retrait du nom chinois.

M. Maehara a affirmé que «les Senkaku sont un territoire japonais et (qu'il) n'y a aucun différend territorial en mer de Chine Orientale».

Le mois dernier, l'arrestation du capitaine d'un chalutier chinois dans les parages de ces îlots avait déclenché une crise diplomatique entre les deux géants asiatiques. La libération du ressortissant chinois a permis d'apaiser les tensions et Pékin et Tokyo travaillent actuellement à l'organisation d'un sommet entre leurs deux Premiers ministres qui pourrait se tenir fin octobre en marge de la réunion de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est) à Hanoi.

Le bureau de Google au Japon a indiqué dans un communiqué: «Nous n'avons pas encore reçu de lettre du ministre Maehara, mais nous sommes prêts à examiner sa demande».