Le géant de l'internet Google a reçu plusieurs centaines de milliers de demandes de particuliers qui ne souhaitent pas que la façade de leur habitation soit visible sur Google Street View, rapporte l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi.

Ce nombre, obtenu «de source proche de l'entreprise» par le magazine, est largement supérieur aux estimations initiales de la multinationale.

Mi-août, dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, un porte-parole de Google affirmait que le groupe tablait sur «un nombre à 5 chiffres», soit inférieur à 100 000.

À la même époque, le ministère allemand de la Consommation estimait que le nombre de refus devrait «largement dépasser les 200 000 adresses».

Ce logiciel de cartographie et qui fournit des vues panoramiques en trois dimensions de rues, permettant aux usagers de s'y déplacer virtuellement, est très controversé en Allemagne, pays particulièrement sensible au respect de la vie privée.

L'Allemagne est d'ailleurs le seul pays à avoir obtenu de Google un délai de 4 semaines - récemment doublé pour passer à huit semaines - pour que les particuliers envoient des demandes de floutage avant même la mise en ligne des photos.

Ce délai est loin d'être écoulé, puisqu'il court jusqu'au 15 octobre.

Déjà disponible dans une vingtaine de pays, Google Street View devrait être lancé avant la fin de l'année en Allemagne, avec la mise en ligne des vingt plus grandes villes du pays.