Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks qui a publié des milliers de documents confidentiels sur l'Afghanistan, a été interrogé par la police en Suède où il est accusé d'agressions sexuelles, a annoncé mardi son avocat qui s'attend à l'abandon de toutes les poursuites.

Leif Silbersky a dit que la police avait interrogé son client en sa présence pendant environ une heure lundi soir et que cet interrogatoire s'était «très bien» passé.

«Je m'attends à ce que le procureur abandonne l'ensemble» des poursuites, a déclaré l'avocat à l'AFP.

Dans la soirée du 20 août, un procureur de permanence avait lancé un avis de recherche pour viol contre Julian Assange, un Australien de 39 ans, mais dès le lendemain, le procureur en chef Mme Eva Finné avait brusquement retiré l'avis de recherche, affirmant disposer de nouvelles informations.

La semaine dernière, Mme Finné avait confirmé qu'elle n'avait aucune raison de penser qu'un viol avait été commis, tout en annonçant son intention de poursuivre une enquête pour agression sexuelle contre une autre femme.

«Toute cette affaire est très bizarre», s'est lamenté mardi Me Silbersky, en soulignant que son client avait été confronté à «divers procureurs et à diverses accusations qui se résument aujourd'hui à rien du tout».

Vendredi, l'avocat des deux femmes ayant accusé Julian Assange d'agressions sexuelles avait annoncé avoir fait appel de la décision du Parquet suédois de ne pas ouvrir d'enquête pour viol à l'encontre du fondateur de WikiLeaks.

Julian Assange a toujours nié ces accusations, dénonçant une «campagne calomnieuse» peut-être orchestrée par le Pentagone pour salir son site Internet qui a publié 77 000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Il a confirmé le 14 août qu'il s'apprêtait à en publier 15 000 autres.