Le géant de l'internet Google s'est défendu jeudi de s'être «vendu» aux opérateurs de télécommunications en annonçant lundi une proposition avec Verizon pour définir un cadre juridique sur la «neutralité du net».

«Nous ne nous attendons pas à ce que tout le monde soit d'accord avec chaque aspect de notre proposition mais il y a eu un certain nombre d'inexactitudes à son propos et nous voulons séparer les faits de la fiction», écrit Google dans un communiqué posté sur son blogue officiel.

Dans une liste de «mythes», il énumère notamment les affirmations que «Google s'est vendu sur la neutralité du net» ou «cette proposition représente un pas en arrière pour l'Internet ouvert» ou «elle élimine la neutralité du net sur l'internet sans fil».

Verizon et Google ont proposé lundi un cadre législatif souhaitable selon eux pour garantir la neutralité du net, c'est-à-dire l'accès égal pour tous les utilisateurs, tout en favorisant l'investissement dans la bande large.

Ils affirment qu'un fournisseur devrait pouvoir réaliser une «gestion raisonnable» de son réseau et proposer notamment des «services différenciés» qui pourraient inclure une «priorité de trafic». Ils jugent par ailleurs que l'Internet sans fil devrait rester hors de ce cadre législatif proposé.

Cet accord a été salué par le concurrent de Verizon, AT&T, mais l'opérateur de lignes par fibres optiques Level 3 Communication et le site de socialisation Facebook ont émis des réserves.

L'association Center pour la démocratie et la technologie (CDT) et le syndicat américain des auteurs et journalistes (Writers' Guild) s'en sont également inquiétés.