La réponse apportée par Facebook pour protéger les données personnelles de ses utilisateurs est insuffisante, a estimé mardi la secrétaire d'État à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet, alors que la grogne monte contre le réseau de socialisation.

«Cela ne suffit pas de leur donner (aux internautes ndlr) de nouveaux outils pour protéger leurs propres données personnelles», a fustigé Mme Kosciusko-Morizet sur Canal+.Soupçonné de divulguer aux annonceurs publicitaires des informations sur les habitudes de consultation d'internet pour rendre le site plus attrayant, Facebook a annoncé samedi vouloir simplifier les options de confidentialité.

«Il faut faire ce que nous recommandons au niveau européen et au niveau français, qui est d'avoir par défaut des profils d'utilisateurs qui soient extrêmement protecteurs du point de vue de la vie privée», a insisté la secrétaire d'État.

Dans cette optique, l'Union européenne avait envoyé à la mi-mai un courrier à Facebook pour lui demander de mettre en place «un profil par défaut protecteur des utilisateurs», a rappelé Mme Kosciusko-Morizet.

Dimanche, Mark Zuckerberg, le fondateur du site de socialisation, qui revendique plus de 400 millions d'utilisateurs dans le monde, a fait son mea culpa, admettant avoir commis «un paquet d'erreurs».