La Fédération québécoise des municipalités (FQM) applaudit l'annonce du gouvernement fédéral qui a finalement accordé une série de contrats pour offrir des services Internet haute vitesse dans les régions rurales.

Le président de la fédération souligne toutefois qu'une partie des besoins seulement sera ainsi couverte.

Déjà, le mois dernier, Bernard Généreux se plaignait des retards dans ce dossier. Le premier ministre Stephen Harper avait lui-même annoncé, en juillet 2009, 225 millions $ pour brancher, avant la fin de l'année, les régions rurales.

Dimanche, le ministère fédéral de l'Industrie a confirmé l'octroi de 76,7 millions $ en contrats à des compagnies qui entreprendront 52 projets au Canada. La part du Québec, 27 millions $, devrait mener à des services pour 82 000 foyers québécois situés hors des grands centres.

M. Généreux note, tout d'abord, qu'aucun échéancier clair n'a été offert au moment de l'annonce de dimanche, pour l'installation du service à ces 82 000 foyers. Puis, il rappelle que ceux-ci ne représentent que le tiers des 250 000 foyers privés de ce service.

«C'est inacceptable qu'il y ait des territoires aujourd'hui, en 2010, qui ne soient pas branchés,» s'indigne-t-il, à l'autre bout du fil, sur les routes du Lac Saint-Jean, en direction de Saint-Prime.

«On a réussi l'électrification rurale avec beaucoup moins de moyens dans les années 60 et 50. Je me dis qu'en 2010, avec les technologies qui existent, il n'y a rien qui justifie un retard sur ces questions-là,» ajoute-t-il.

Et puis, il lui reste beaucoup de questions. «Quelles sont les conditions? Parce qu'on fait des annonces conditionnelles. Je pense qu'il y a même l'hypothèse d'études environnementales.» Et il s'interroge sur les frais qu'auront à débourser les Québécois en régions rurales pour ces services.

Malgré tout, le président de la FQM assure que la nouvelle est accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. Il attend, impatiemment, la suite.