Le navigateur Internet Explorer de Microsoft a perdu des parts de marché, passant sous la barre symbolique des 50% par exemple en France, depuis la mise en oeuvre d'un nouveau dispositif européen visant à donner davantage de visibilité à ses concurrents, révèle jeudi le site Statcounter.

Depuis début mars, les utilisateurs européens d'Internet Explorer (IE) ont vu apparaître sur leur ordinateur un "écran de choix" leur proposant de choisir dans une liste de navigateurs à télécharger.

En France, alors que la part de marché d'IE s'élevait à 51,8% en février, elle n'est plus que de 49,4% en mars, sous une baisse de 2,4 points en un mois.

Dans le même temps, Firefox est passé de 35,36% à 36,55% (+1,19 point), Chrome, de Google, de 5,84% à 6,67% (+0,83), tandis qu'Opera n'a gagné que 0,11 point, à 1,16%.

En Italie et au Royaume-Uni, Internet Explorer est également en recul, respectivement de 1,2 point et de 0,67 point.

A l'inverse, en Allemagne, où le marché est dominé par Firefox, ce dernier subit une baisse de 0,95 point, à 60,34%, tandis que IE gagne 0,48 point, à 27,05%.

Le dispositif a été conçu sous la pression de Bruxelles, qui accusait Microsoft d'abuser de sa position dominante en incorporant systématiquement IE à son système d'exploitation Windows, qui équipe 90% des PC dans le monde.

D'ici mi-mai, plus de 100 millions d'internautes européens devraient voir apparaître automatiquement l'écran de choix, dont la page centrale propose dans un ordre aléatoire, IE et les logiciels Apple Safari, Google Chrome, Mozilla Firefox et Opera. Sept logiciels moins connus sont également disponibles, mais en utilisant la barre de défilement vertical.