La commissaire à la vie privée demande à Google de rendre des comptes sur son nouveau service de réseautage social, Buzz.

Lancé la semaine dernière, Buzz s'est beaucoup attiré les foudres des défenseurs des droits à la vie privée des internautes qui estiment que Google est allé trop loin.

On reprochait notamment à Google de connecter automatiquement les gens entre eux en fonction des personnes avec qui ils sont le plus souvent en contact par messagerie instantanée ou par courriel.

Devant les protestations, Google a apporté certains changements à son réseau social.

La commissaire à la vie privée a tout de même émis un communiqué hier dans lequel elle demande à Google d'expliquer comment Buzz «fait face aux enjeux de protection de la vie privée depuis son lancement récent».

Son bureau aurait reçu de nombreuses questions sur le sujet et la commissaire se dit déçue de ne pas avoir été consultée au préalable par Google.

«Lorsqu'elles [les entreprises] nous consultent à l'étape de la conception, elles peuvent habituellement éviter des problèmes comme ceux que nous avons connus ces derniers jours», écrit la commissaire.

La commissaire dit qu'au cours d'une conférence téléphonique avec les dirigeants de Google cette semaine, elle leur a «rappelé que leur entreprise, comme toute autre multinationale, est tenue de respecter les lois canadiennes en matière de protection des renseignements personnels lorsqu'elle lance des produits au Canada».