Google a défendu jeudi son accord à l'amiable avec des auteurs et éditeurs américains qui devrait lui permettre de vendre des millions de livres en ligne, dans un document publié jeudi.

Google a tenté de dissiper les craintes pour la concurrence et pour les droits d'auteurs soulevées par le département américain de la Justice (DoJ) et les opposants à l'accord.

«L'accord à l'amiable amendé est juste, raisonnable et adéquat», a affirmé Google, ajoutant que «la Cour devrait accorder une motion pour approbation finale de l'accord».

Une audition aura lieu dans un tribunal de New York le 18 février sur l'accord à l'amiable signé il y a deux ans entre le géant de l'internet, le syndicat américain d'auteurs Authors Guild et celui d'éditeurs (Association of American Publishers, AAP).

Cet accord, qui visait à solder une plainte en nom collectif de ces derniers contre Google lancée en 2005 pour violation de droits d'auteurs, a déjà été amendé une fois par le DoJ.

Google publie son document une semaine après que le DoJ a estimé que l'accord modifié représentait «un progrès substantiel» mais qu'il laissait «toujours des avantages significatifs à Google, potentiellement nuisibles à la concurrence».

À ces arguments, Google a répliqué que «des concurrents comme Amazon font état d'inquiétudes sur la position de marché potentielle de Google mais ignorent leur propre domination sur le marché».

Amazon, Microsoft et Yahoo! font partie des concurrents de Google qui ont rejoint le groupe «Alliance pour un livre ouvert», opposé à l'accord. Ce groupe a balayé les arguments de Google jeudi en affirmant qu'ils étaient «les mêmes que ceux déjà rejetés par le DoJ, par deux fois».

Selon cet accord, Google va payer 125 millions de dollars pour mettre fin aux plaintes en cours et établir «un registre des droits du livre», qui fournirait des revenus des ventes et de la publicité aux auteurs et aux éditeurs qui acceptent de numériser leurs livres.