Le cofondateur de Google Sergey Brin a assuré jeudi dans un entretien à La Repubblica que le géant américain de l'internet était «fermement décidé» à défendre un internet libre, en particulier en Chine, pays où il a subi des attaques informatiques.

«Notre position est claire (...) Les choses n'ont pas changé, il n'y a eu aucun progrès. Google est fermement décidé à défendre la libre circulation des informations et des idées non seulement en Chine mais dans tous les pays», a déclaré M. Brin au quotidien italien.

«La situation chinoise nous inquiète particulièrement. Depuis les Jeux olympiques (de Pékin en 2008, ndlr), la censure s'est nettement aggravée. Des produits comme You Tube ou Google Docs sont encore bloqués et la quantité d'informations censurées augmente de jour en jour», a-t-il ajouté.

«Au cours des deux-trois années précédentes, des progrès avaient été enregistrés sur ce front en Chine mais les récentes attaques et les positions des autorités chinoises les ont annulés, créant une situation dans laquelle il est très difficile d'opérer», a poursuivi M. Brin.

M. Brin se félicite que «de nombreuses personnes soutiennent» le groupe «et pas seulement au sein de l'administration Obama mais aussi dans d'autres entreprises, d'autres pays, au sein d'autres gouvernements».

Google a dénoncé à la mi-janvier des attaques informatiques massives venues de Chine et menacé de se retirer du pays. L'affaire a donné lieu à une joute diplomatique entre Washington et Pékin qui nie toute responsabilité dans les attaques informatiques.

Interrogé par ailleurs sur la bataille commerciale entre son groupe et Apple, Sergey Brin a assuré que ce n'était que de la «concurrence».

«Nous avons, il est sûr, des produits qui se chevauchent et une concurrence saine est naturelle dans ce milieu mais en même temps nous sommes complémentaires. Personnellement, j'admire Apple et ses produits, j'utilise un Mac Book», a-t-il souligné.

Sur le plan économique, M. Brin indique qu'après avoir été «touché par la crise comme les autres entreprises», Google a «repris les embauches» pour répondre à la reprise de la demande.