Le site internet Facebook a lancé un nouveau dispositif présenté comme un moyen de permettre à ses utilisateurs de gérer le niveau de confidentialité des informations qu'ils publient, mais critiqué car il pourrait aussi avoir l'effet inverse.

Le changement engagé mercredi par le numéro un des sites de socialisation propose à ses quelque 350 millions d'utilisateurs de redéfinir leurs paramètres de sécurité en leur demandant de déterminer spécifiquement le type de contenu (images, vidéos...) qu'ils veulent protéger d'un accès au tout-venant. 

L'idée est de «permettre aux utilisateurs de mieux contrôler avec qui ils partagent» ces informations, a indiqué à l'AFP le vice-président de Facebook chargé de la communication, Elliot Schrage.

Les changements sont destinés à permettre aux utilisateurs de trier les informations partagées en fonction de leurs contacts, par exemple en ne partageant pas des informations personnelles, ou embarrassantes, avec des contacts relevant de la vie professionnelle.

Le niveau de visibilité de chaque donnée envoyée sur un compte Facebook peut désormais être personnalisé et réservé à tel ou tel contact, a assuré M. Schrage. «Si vous voulez partager une photo juste avec votre famille, vous en avez également la possibilité», a-t-il dit.

Ces nouveaux paramètres limitent par ailleurs la visibilité des informations diffusées par les mineurs, qui ne peuvent désormais partager qu'avec leurs «amis» ou «amis d'amis» et avec certains groupes Facebook, comme ceux de leur école.

Ces changements ont été fraîchement accueillis par de nombreux sites spécialisés dans les nouvelles technologies et des utilisateurs, alors que Facebook a déjà à plusieurs reprises fait marche arrière sur des changements en matière de sécurité face à des protestations.

Les critiques portent sur le fait que le paramétrage par défaut des nouveaux outils de sécurité instaurent un faible degré de confidentialité, et que les informations publiées sont alors visibles par tous.

Or, soulignait le quotidien The Washington Post jeudi, «le problème est que la plupart des gens ne prennent pas le temps» de configurer ce genre de paramètres.

«Quel est sans doute le meilleur conseil à donner aux utilisateurs de Facebook? Faire attention à ce qu'ils publient», selon le Post.

Selon le blog TechCrunch, Facebook a agi de la sorte pour que les informations publiés par ses utilisateurs puissent être consultées en temps réel et être référencées par les moteurs de recherche afin de concurrencer le site de mini-blogs Twitter, dont c'est la marque de fabrique.

Mais en choisissant cette voie, Facebook court au «désastre», estime TechCrunch, qui souligne que le réseau de socialisation «abandonne» ce sur quoi il a bâti sa réputation: la confidentialité d'un réseau privé.