Quelque 11,5 millions de Français devraient envoyer des cartes de voeux via internet pour les fêtes d'année, un an après avoir ravi aux Etats-Unis la première place sur le podium mondial, a-t-on appris auprès du site dromadaire.com, leader européen du marché.

Lors des fêtes l'année dernière, la France, jusqu'ici leader européen, avait «dépassé les États-Unis», leader mondial, avec 10 millions d'utilisateurs de cartes virtuelles, a assuré son PDG Rafik Smati, dans un entretien à l'AFP.

Selon un sondage TNS-Sofres, commandé par le site et réalisé les 21 et 22 octobre auprès de 500 personnes, 34% des Français de 15 ans et plus connaissant le principe des cartes électroniques en enverront au moins une pour les fêtes.

Si les Français restent encore largement fidèles à la traditionnelle carte papier, le nombre de ceux utilisant des cartes virtuelles ne cesse de progresser.

23% n'utiliseront ainsi que les cartes électroniques pour présenter leurs voeux, alors qu'ils n'étaient que 9% l'an passé. 35% enverront par ailleurs uniquement des cartes papier (contre 41% l'année dernière) tandis que 11% utiliseront les deux moyens (contre 23%).

29% refuseront par ailleurs de se plier à la tradition et n'enverront aucun voeu par courrier (2% ne se prononcent pas).

Cette année, les envois - qui débutaient d'habitude vers les 12-13 décembre, ont commencé plus tôt, avec la Saint-Nicolas et pour certains l'Avent.

Le public amateur reste en majorité féminin, avec une moyenne d'âge de 36 ans mais de plus en plus de professionnels y ont aussi recours.

Interrogés sur les avantages des cartes électroniques, 84% des utilisateurs mettent en avant le fait qu'elles sont gratuites et 79% le fait qu'elles sont écologiques.

«Le caractère ludique, interactif de la carte électronique passe désormais au second plan», note M. Smati.

Concernant les tendances observées cette année, «il y a une demande de sobriété»: les cartes seront «plus sobres, plus institutionnelles, même s'il y aura toujours les codes traditionnels, comme le sapin de Noël», ajoute-t-il, en précisant que sa société proposera aussi une série avec le chanteur Julien Clerc.

Son concurrent CyberCartes estime de son côté que ce sont les cartes personnalisables -- où l'on peut intégrer une photo, une vidéo - ou parlantes - avec sa propre voix notamment -- qui rencontreront le plus vif succès.

«Avec la crise, les gens ont besoin de se rapprocher: la carte virtuelle permet de renforcer le lien social», souligne son PDG Jean-Pierre Fanni.