Il n'est pas facile de se faire oublier sur le Net. Exemple: un adolescent laisse un commentaire grossier sur un blog. Quelques années plus tard, il cherche un emploi, et un employeur auquel il a envoyé son CV a l'idée de «googler» son nom et tombe dessus. Autre exemple: un homme sort de prison, parvient à retrouver une vie normale; mais son passé reste affiché aux yeux de tous sur divers sites...

Internet, dit-on, est un média «de flux»; c'est oublier que c'est aussi un média de stock: à la différence des archives des journaux, les informations sur Internet restent visibles de façon permanente, comme gravées dans le marbre. Et peuvent empoisonner la vie de nombreuses personnes. D'où l'idée d'instaurer un «droit à l'oubli numérique». Une belle idée dont la mise en application est un effroyable casse-tête.Pour tenter de le résoudre, deux sénateurs français, Yves Détraigne (MoDem) et Anne-Marie Escoffier (PRG), ont déposé au Sénat une proposition de loi. De son côté, Nathalie Kosciusco-Morizet, sécrétaire d'Etat chargée de la Prospection et du Développement de l'économie numérique, lui consacre un atelier de travail, le 12 novembre, dans un amphithéâtre de Sciences-Po Paris.

Lire la suite sur Rue89.