La Cour suprême du Canada est désormais branchée: un investissement de huit millions de dollars a permis au plus haut tribunal du pays de sortir de l'âge de pierre technologique.

Il y a deux ans, la salle d'audience comportait deux prises de courant et une seule prise téléphonique. Impossible de brancher un ordinateur portable à un réseau, la pièce maîtresse du plus haut tribunal du pays étant restée pratiquement inchangée depuis plus de 60 ans.

«Avocats et juges étaient contraints de fouiller à la main dans des piles de documents de preuves plus épaisses que des annuaires téléphoniques!» peut-on lire sur le plus récent bulletin d'information externe de Travaux publics et Services gouvernementaux.

Le ministère fédéral a procédé à l'installation des nouveaux outils audiovisuels, dont quatre caméras, qui permettent une diffusion de meilleure qualité, tant à la télévision que sur Internet, en plus de permettre la vidéoconférence. Les outils de traduction ont aussi été améliorés, tandis que les pupitres des avocats et des juges ont été équipés d'ordinateurs portables branchés à un réseau protégé.

Une réplique du mobilier a été conçue de manière à accueillir des écrans et des câbles, sans pour autant avoir à percer des trous dans des bureaux d'une grande valeur patrimoniale. Le mobilier original a été entreposé, en attendant que la technologie sans fil évolue pour répondre aux exigences du tribunal en matière de sécurité.

Pour ne pas nuire aux procédures, Travaux publics a procédé aux rénovations pendant les pauses estivales des deux dernières années. Le Ministère a aussi profité de l'occasion pour rajeunir les systèmes de chauffage, de climatisation, d'électricité et d'éclairage. La Ville d'Ottawa a récompensé le projet en lui décernant le Prix 2009 de conservation architecturale.