Le site internet de l'Encyclopédie de la Vie, lancé en 2007 pour répertorier les 1,8 million d'espèces vivantes connues, compte déjà plus de 150 000 pages (une par espèce), indique les promoteurs de ce projet de dix ans dans un rapport publié dimanche.

Près de deux millions de personnes dans plus de 200 pays l'ont consultée depuis l'ouverture du site début 2008, précisent-ils.

Les informations contenues dans ces pages, décrivant une espèce animale ou végétale avec des textes ou des images ou les deux, ont toutes été vérifiées par des experts et sont accessibles gratuitement sur le site EOL.org.

«La création d'un seul site pour accéder à chacune des 1,8 million d'espèces vivantes (déjà connues) de la planète fournira un outil puissant pour aider chercheurs et décideurs publics à mieux comprendre la biodiversité et à discerner les tendances dans le comportement animal et végétal», souligne dans un communiqué Arthur Sussman, directeur de la fondation privée John and Catherine MacArthur, un des co-sponsors de ce projet.

La fondation avait accordé dix millions de dollars en 2007 au lancement de l'Encyclopédie de la Vie.

Cette encyclopédie devrait donner de nouveaux éclairages pour élaborer des stratégies de protection des espèces en danger d'extinction et pour répondre au changement climatique.

Certains experts pensent même que cette encyclopédie pourra un jour aider à étendre la longévité humaine.

«En intégrant et consolidant les informations sur les espèces vivantes, l'Encyclopédie a le potentiel d'accélérer les découvertes scientifiques et de servir d'infrastructure à la recherche dans les sciences de la vie», estime Arthur Sussman.

Les promoteurs de ce projet ont également précisé que l'architecture informatique d'«Encyclopedia of Life» était à 75% achevée avec un espace prêt pour les 1,4 million de pages.

L'Encyclopédie comprend également des code-barre et autres séquences génétiques des espèces répertoriées provenant de différentes sources partout dans le monde. La liste des fournisseurs et des sources de ces informations est accessible peut être consultée sur le site.

Pour les utilisateurs non-anglophones, les partenaires du projet ont lancé des versions «régionales» de l'Encyclopédie dans d'autres langues avec des informations sur les plantes, les animaux et microorganismes d'un pays ou d'une région donnés.

De telles versions sont créées aux Pays-Bas, en Australie et en Chine. Des discussions sont également en cours en Amérique centrale, dans le monde arabe, en Indonésie et en Afrique du Sud.

Environ 250 spécialistes, parmi eux des taxonomistes, des biologistes, des étudiants et d'autres experts dont plus de 1200 «citoyens-scientifiques», ont déjà volontairement fourni des images, partagé des données, rédigé ou édité des pages de l'encyclopédie, précisent les promoteurs du projet.

Le comité de supervision de l'Encyclopédie est formé de personnes faisant autorités de l'Université de Harvard (Massachusetts, nord-est), de la Smithsonian Institution, du Field Museum de Chicago (Illinois, nord), du Marine Biological Laboratory de Woods Hole et des fondations MacArthur et Sloan.

Le conseil institutionnel de l'Encyclopédie comprend plus de 25 institutions de recherche et des musées dans le monde.