Des activistes saoudiens se sont plaints jeudi du blocage de leurs pages Twitter, une censure qui pourrait avoir été motivée selon l'un d'eux par le rôle joué par ce site lors des protestations post-électorales en Iran.

L'avocat des droits de l'Homme, Walid Abdelkhair, et l'homme d'affaires Khaled al-Nasser ont indiqué que leurs pages avaient été bloquées par l'organisme officiel, la Commission en charge de l'information.

Des pages de dissidents établis à l'étranger ont été bloquées pendant quelques semaines mais c'est apparemment la première fois que cela concerne des activistes à l'intérieur du royaume, a indiqué Ahmed al-Omran qui avait été le premier à signaler cette censure dans son blog «Saudi Jeans».

«Mon compte a été bloqué depuis quatre jours», a indiqué M. Nasser à l'AFP.

Ce dernier, qui a commencé à utiliser le site de micro-blogs Twitter en 2007, indique commenter l'état des droits de l'Homme et la gestion des affaires publiques et donner des liens pour des sites des droits humains.

M. Abdelkhair indique quant à lui traiter de violations des droits de l'Homme, comme celle concernant l'avocat Soulaiman al-Rachoudi, détenu sans jugement pendant deux ans.

M. Nasser estime que cette censure est liée à l'exemple iranien. «Je pense que le gouvernement ne connaissait même pas l'existence de Twitter avant (ce qui s'est passé en) Iran», a-t-il déclaré.